R. Murray Schafer | l'Encyclopédie Canadienne

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R. Murray Schafer

R. (Raymond) Murray Schafer, compositeur, écrivain, éducateur (né le 18 juillet 1933 à Sarnia, Ontario; décédé le 14 août 2021). L.R.S.M. 1952, LL.D. h.c. (Carleton) 1980, D.èsL. h.c. (Trent) 1989, LL.D. h.c. (Simon Fraser) 1997, LL.D. h.c. (Toronto) 2006, titre honorifique (Conservatoire royal de musique) 2008, LL.D. h.c. (Concordia) 2010.


R. Murray Schafer

Vie personnelle

Malgré un rêve qu'il caresse depuis son jeune âge, celui de devenir peintre, R. Murray Schafer s'inscrit au Conservatoire royal de musique et à l'Université de Toronto en 1952 où il étudie avec Alberto Guerrero (piano), Greta Kraus (clavecin), John Weinzweig (composition) et Arnold Walter (musicologie). Compte tenu des tendances qui se développent chez lui par la suite, on peut supposer toutefois que ses rapports occasionnels avec Marshall McLuh an à l'université constituent l'influence la plus marquante et la plus durable sur son évolution intellectuelle. Déçu par l'atmosphère du milieu universitaire, qu'il en vient à considérer comme étouffante, Schafer met fin à ses études en 1955 et commence à travailler intensément en autodidacte, s'intéressant surtout aux langues, à la littérature et à la philosophie. Le L.R.S.M. demeure son unique diplôme couronnant ses études.

En 1956, Schafer quitte le Canada avec l'intention d'étudier la musique à l'Académie de Vienne. Mais une fois sur place, son attention est d'abord captivée par l'allemand médiéval - première manifestation de son intérêt marqué pour les langues peu usitées et exotiques. Après avoir séjourné près de deux ans à Vienne, il se rend en Angleterre où il travaille pendant quelque temps et de façon informelle avec le compositeur Peter Racine Fricker. Durant son séjour prolongé en Angleterre, Schafer gagne sa vie surtout comme journaliste (ses principaux travaux dans ce domaine sont à l'origine de son ouvrage British Composers in Interview) et en préparant une édition pratique de l'opéra peu connu du poète Ezra Pound, Le Testament (1920-1921), radiodiffusé par la BBC en 1961. C'est aussi en Angleterre qu'il épouse sa première femme, la mezzo-soprano canadienne Phyllis Mailing, le 1er juillet 1960.

À son retour à Toronto, Schafer organise (1961) et dirige pendant un certain temps les Ten Centuries Concerts. Il commence une carrière dans l'enseignement (qui dure 12 ans), d'abord comme artiste résident de l'Université Memorial (1963-1965), puis comme chargé de cours et, plus tard, professeur titulaire, à l'Université Simon Fraser (1965-1975). C'est dans ce dernier établissement qu'il peut mettre sur pied, grâce à des subventions de l'UNESCO et de la Donner Canadian Foundation, le World Soundscape Project consacré à l'étude des rapports de l'être humain avec son environnement acoustique. En 1975, Schafer s'établit dans une ferme à proximité de Bancroft (Ont.), près du village de Maynooth, mais il demeure associé au projet. En septembre 1975, il épouse Jean Elliott, dont il divorce par la suite. Schafer quitte la région de Maynooth en 1984 pour s'établir temporairement à Saint-Gall, en Suisse, ainsi qu'à Toronto, avant d'acheter une maison de ferme dans le hameau d'Indian River, à Peterborough (Ont.) en 1987.

Œuvres

Les œuvres de jeunesse de Schafer, notamment le Concerto pour clavecin et huit instruments à vent et la Sonatine pour flûte et clavecin (ou piano), sont modelées sur le néoclassicisme de Stravinsky et des « Six » et témoigne de l'influence de son professeur John Weinzweig. Les Minnelieder, la mise en musique de 13 chansons d'amour de l'Allemagne médiévale, bien qu'écrites dans le goût néoclassique, baignent dans une atmosphère que le compositeur qualifie de mahlérienne. Il est significatif que Schafer désigne cette œuvre expressive comme sa première réalisation importante.

Au début des années 1960, il commence à avoir recours à diverses techniques d'écriture du milieu du 20e siècle (le sérialisme, en particulier) ainsi qu'aux langues, littératures et philosophies de cultures anciennes et récentes afin d'explorer la mythologie et le symbolisme de la vie moderne. Le résultat est une série d'essais multimédias d'un effet saisissant sur des thèmes touchant l'aliénation et la psychonévrose de la vie urbaine au 20e siècle. Protest and Incarceration, Canzoni for Prisoners, Loving (Toi), l'œuvre bilingue conçue pour la scène, et l'œuvre de chambre pour mezzo-soprano Requiems for the Party Girl (qui gagne le prix de la Fromm Foundation en 1968) expriment une conscience sociale inquiète et polyvalente qui, en fait, inspire et façonne toutes les activités de Schafer. Canzoni for Prisoners, une suite de cinq mouvements intimement reliés pour orchestre, est une œuvre sombre, pointilliste et quelque peu webernienne, d'une texture très raffinée. Elle peut être considérée comme une prise de position antitotalitaire dédiée aux objecteurs de conscience non violents et engagés qui deviennent actifs dans la société occidentale au milieu des années 1960. Requiems for the Party Girl relate l'effondrement mental et le suicide d'une jeune femme qui devient un symbole émouvant de la solitude et de l'aliénation extrêmes qui ont cours dans le labyrinthe déshumanisé de la société urbaine contemporaine.

Enseignement de la musique

Sa participation intense à l'enseignement de la musique est un aspect important de la carrière de Schafer. Ses opuscules très originaux et pleins d'invention, The Composer in the Classroom, L'Oreille pense / Ear Cleaning, The New Soundscape, When Words Sing, Rhinoceros in the Classroom, A Sound Education: 100 Exercices in Listening and Sound-Makinget HearSing, illustrent les expériences du compositeur avec ses étudiants et se rangent parmi les premières tentatives d'introduire dans les écoles canadiennes les concepts d'audition créatrice et de conscience sensorielle préconisés par Cage. Pour ajouter à son enseignement, Schafer compose plusieurs œuvres pour orchestre et chœur de jeunes. Statement in Blue, Threnody (commentaire émouvant et amer sur le bombardement de Nagasaki à partir de témoignages de survivants) et Epitaph for Moonlightinitient les jeunes musiciens à un éventail inhabituel de sons tout en les faisant participer au processus de création grâce à un usage sommaire des techniques aléatoires.

Mysticisme et influences orientales

Vers la fin des années 1960 et au début des années 1970, la musique de Schafer fait reculer davantage les limites des styles et des langues et révèle une tendance vers le mysticisme, de même qu'une sorte de quiétisme oriental. Les matériaux qu'il utilise sont d'une diversité aussi riche qu'ils sont peu orthodoxes et beaucoup révèlent le goût du compositeur pour la pensée et la religion de l'Orient. Ils vont des poèmes d'amour persans du 13e siècle dans Divan i Shams i Tabriz (première partie de Lustro et résultat d'un voyage en Iran et en Turquie en 1969 subventionné par le Conseil des Arts du Canada), à des fragments d'une symphonie de Bruckner dans Music for the Morning of the World (deuxième partie de Lustro), des vers de Rabindranâth Tagore dans Beyond the Great Gate of Light (troisième partie de Lustro), aux bruits de la mer, à la poésie d'Hésiode, d'Homère, de Melville et de Pound dans Okeanos et aux textes bouddhistes dans From the Tibetan Book of the Dead. Il est à souligner que la première exécution complète de Lustro est donnée à la SRC (1973); la seconde est une manifestation spéciale lors de l'assemblée générale du Conseil international de la musique, laquelle précède la Semaine mondiale de la musique tenue au Canada en 1975.

Études et travaux en matière d'environnement sonore

En sa qualité de « père de l'écologie acoustique », ainsi qu'il se définit lui-même, Schafer se penche sur les effets préjudiciables des sons technologiques sur les humains, surtout sur ceux qui vivent dans les « égouts sonores » que sont les milieux urbains. Ses opuscules intitulés The Book of Noise et The Music of the Environment sont des plaidoyers rationnels, mais en même temps passionnés, réclamant d'une part une législation contre le bruit et, d'autre part, une amélioration de l'environnement sonore dans les villes par l'élimination ou la réduction des sons potentiellement destructifs. Des divers écrits de Schafer qui résultent de son travail auprès du World Soundscape Project, le plus important est The Tuning of the World (1977; trad. Le Paysage sonore), dans lequel il résume ses recherches, sa philosophie et ses théories sur l'environnement sonore. Ce concept d'environnement sonore, au centre de la pensée globale de Schafer, influence également son œuvre comme compositeur. Par exemple, la structure rythmique à l'arrière-plan du Quatuor à cordes no 2 (« Waves ») est basée sur les intervalles auxquels les vagues de l'océan se forment et la notation graphique au début de No Longer Than Ten (10) Minutesest influencée par des graphiques élaborés à partir des bruits de la circulation à Vancouver. Le choix de Schafer d'aller vivre dans une maison de ferme en Ontario, dû en partie au désir de trouver un environnement sonore « haute-fidélité », inspire également une série d'« œuvres en environnement naturel ». La première du genre, Music for Wilderness Lake, est écrite pour 12 trombones et doit être exécutée autour d'un petit lac rural. Sa création, en 1979, par l'ensemble de trombones Sonaré, est enregistrée par la SRC au bord d'un lac près de la maison de Schafer, dans la région de Bancroft, et fait l'objet d'un film de Fichman-Sweete Productions (Rhombus Media). L'intérêt de Schafer pour l'environnement sonore se reflète aussi en partie par le nombre d'œuvres qui utilisent la répartition spatiale des exécutants; l'une de ses plus ambitieuses est Apocalypsis, un spectacle à grand déploiement faisant appel à environ 500 personnes. Ses œuvres plus récentes, comme Vox Naturae (1997), continuent d'explorer une disposition non traditionnelle des participants.

Patria et le théâtre de confluence

Alors que, dans les années 1970, Schafer se concentre sur l'environnement sonore, au cours de la décennie suivante, il se penche surtout sur Patria, un cycle de 12 œuvres musico-dramatiques entrepris en 1966. Insatisfait des limites et des excès de l'opéra traditionnel, Schafer a recours, pour ses œuvres dramatiques, à un mariage unique de musique et de théâtre qu'il nomme « théâtre de confluence » (un genre de « néogesamtkunstwerk » qui reflète son désir d'explorer les relations entre les arts). Une grande partie de cet intérêt porte sur The Wolf Project (Patria the Epilogue: And Wolf Shall Inherit the Moon), qui a lieu dans la nature pendant une semaine complète.

Dans The Wolf Project et d'autres œuvres similaires, Schafer s'inspire aussi du rituel comme moyen de revitaliser le théâtre contemporain et un certain nombre de ses pièces transforment les spectateurs, traditionnellement passifs, en participants. Patria 6: RA est un rituel qui s'étend du coucher au lever du soleil et qui recrée la descente aux enfers et la résurrection du dieu solaire égyptien. Lors de la première à l'Ontario Science Centre de Toronto, les membres de l'auditoire, les « initiés », sont menés sur 29 sites de représentation différents durant un rituel de 11 heures. Patria 10: The Spirit Garden, Part 1: Spring (créé à l'Université Carleton à Ottawa en 1997) explore la signification du rituel de plantation printanier et implique les membres du public en tant que jardiniers. D'autres œuvres de Schafer présentent aussi des aspects ritualistes ou théâtraux : Ko wo kiku (« Listen to the Incense »), une commission de l'Orchestre symphonique de Kyoto, incorpore la cérémonie japonaise de l'encens dans son premier mouvement, alors que les musiciens font passer des vases d'encens parmi eux. In Search of Zoroaster, pour un chœur de 150 voix, est une cérémonie réinventée pour une ancienne religion perse.

Engagement auprès des communautés

Bien que le compositeur choisisse de vivre dans un milieu rural pour échapper aux aspects insalubres de la vie citadine, en particulier son environnement sonore criard, il ne se retire pas pour autant de la société. En fait, l'engagement de Schafer auprès des communautés de Maynooth et de Peterborough montre de façon remarquable comment les artistes contemporains peuvent intégrer leur travail aux sociétés dans lesquelles ils vivent. Alors qu'il vit près de Bancroft, Schafer fonde le Maynooth Community Choir, avec qui il écrit et produit la pièce de théâtre musical Jonah. Il choisit sa deuxième demeure rurale près de Peterborough afin d'y travailler à des projets artistiques de concert avec la population. La présentation de Patria 3: The Greatest Showà Peterborough en 1987 et 1988 et de Patria 9: The Enchanted Forest (avec Maureen Forrester) comporte la participation de nombreux talents amateurs locaux. Durant les deux années de Schafer comme directeur artistique du Festival of the Arts de Peterborough, il contribue à faire d'un petit événement local à la programmation traditionnelle un festival des arts ambitieux et diversifié qui s'attire à la fois un fort soutien local et une reconnaissance nationale.

Bien que les vues de Schafer soient largement internationalistes, l'importance qu'il accorde à la célébration de la culture au niveau local produit une forme unique de nationalisme qu'on pourrait désigner comme de « l'indigénisme ». Le compositeur croit qu'il faut combattre la mentalité coloniale ou centralisatrice qui fait voir la culture comme une marchandise importée au Canada (habituellement d'Europe ou des États-Unis) ou, à l'intérieur même du pays, comme une exportation des grands centres aux régions. Schafer encourage les artistes, où qu'ils soient, à puiser, pour leurs créations, dans les richesses de la culture et du coin du pays qui les entoure. En utilisant les beautés naturelles des paysages canadiens pour The Princess of the Stars (le prologue de Patria) et pour Music for Wilderness Lake, Schafer crée des œuvres d'un caractère uniquement canadien.

Autres écrits

À une époque où la spécialisation est de mise, Schafer se révèle un véritable homme de la Renaissance. En plus de travailler comme compositeur, dramaturge, éducateur, journaliste musical et pionnier dans le nouveau domaine de l'environnement sonore, il effectue des travaux importants à titre d'érudit en musicologie et en littérature, d'écrivain imaginatif et de créateur en arts visuels. Son E.T.A. Hoffmann and Music est le premier livre sur le sujet et son Ezra Pound and Music est une œuvre capitale en littérature et en musique. À vrai dire, Schafer est plus connu, particulièrement à l'extérieur du Canada, pour ses textes sur l'enseignement de la musique et l'environnement sonore. En plus de ses écrits en prose, il est l'auteur d'un certain nombre de créations de fiction comprenant les nouvelles Dicamus et Labyrinthos et Ariadne, qui mettent en valeur ses talents de calligraphe et d'artiste visuel. On peut aussi constater l'aptitude de Schafer pour les arts visuels dans les nombreuses partitions qui contiennent des illustrations ou des notations graphiques et dont quelques-unes sont exposées dans des galeries.

Nominations et commandes : productions de 1992 à 2002

Même si Schafer préfère composer des œuvres comportant un texte, il continue de recevoir des commandes pour des compositions instrumentales. Durant les années 1980, il écrit des concertos pour la flûte, la harpe et la guitare, cinq quatuors à cordes et divers autres œuvres de musique de chambre ou pour grand orchestre. La musique purement instrumentale est cependant rare chez lui et la plupart de ses pièces instrumentales, même les quatuors à cordes, renferment des références extramusicales.

L'œuvre de Schafer continue d'impliquer largement l'imaginaire. Certaines de ses anciennes pièces sont remontées ou produites au complet : The Alchemical Theatre of Hermes Trismegistos (1982) est mise en scène à l'Union Station de Toronto en 1992, Requiems for the Party Girl est présentée en 1993 pour le 60e anniversaire du compositeur, dans le cadre de la grande célébration « Schaferscape », et In Search of Zoroaster et Patria 9: The Enchanted Forest sont interprétées en 2002.

Nominations et commandes

Schafer continue à recevoir de nombreuses commandes, comme Four-Forty, commandée par Music Canada 2000 et Festival Vancouver. Le cycle Patria est toujours actif. Patria 8: The Palace of the Cinnabar Phoenix est mis en scène autour d'un lac près de la maison de Schafer en 2001 et, plusieurs années plus tard, dans la forêt de Haliburton, endroit où est également présenté Enchanted Forest. Des concerts spéciaux de l'intégrale de ses quatuors à cordes sont diffusés à la radio de la SRC. Schafer est professeur invité à l'Université Brandon (1994), compositeur en résidence au du Maurier New Music Festivalà Winnipeg (il est le premier Canadien à détenir ce poste), au Scotia Festival of Music et au symposium des compositeurs de l'Oregon Bach Festival, compositeur invité à l'Université de Toronto (2001) et artiste en résidence à l'Université Concordia(2005). Il est aussi souvent invité à donner des conférences.


R. Murray Schafer, Banff Festival of the Arts, 1985.

Distinctions et appréciations

La diversité de la production de Schafer fait mentir les généralisations sur le style, mais une bonne partie de son œuvre pourrait être décrite comme une synthèse des techniques d'avant-garde du XXe siècle, dans l'esprit du romantisme du XIXe siècle. Le résultat hautement original de cet alliage lui vaut un statut spécial parmi les musiciens canadiens de sa génération. En 1977, il reçoit la distinction de Compositeur de l'année du Conseil canadien de la musique ainsi que le Prix Jules-Léger pour la nouvelle musique de chambre (pour son Quatuor à cordes no 2), ces deux prix étant alors décernés pour la première fois. Son Quatuor à cordes no 1 lui vaut en 1980 le Prix musical international Arthur-Honegger. En 1985, il se voit décerner le National Award in the Arts du Centre d'arts de Banff, et en 1987, il devient le premier récipiendaire du Prix Glenn Gould triennal de 50 000 $. On lui fait de nombreuses commandes par l'intermédiaire du Conseil des Arts du Canada et, en 1990, il reçoit un des principaux prix de celui-ci, la « Bourse A pour artistes ». Yehudi Menuhin, qui lui remet le Prix Glenn-Gould, fait un éloge du compositeur qui va bien au-delà de son œuvre musicale, déclarant « qu'il est doté d'une imagination et d'une intelligence fortes et hautement originales, orientées vers le bien, d'une puissance dynamique, dont les multiples expressions personnelles et les aspirations sont en total accord avec les besoins urgents et les rêves de l'humanité d'aujourd'hui. »

Des enregistrements d'œuvres de Schafer remportent des prix Juno en 1980, 1991, 1993 et 2004. Carnival of Shadows, une adaptation filmique de Patria 3, gagne le prix Gémeau du meilleur son en 1990. Son Princess for the Stars, tel qu'enregistré par la radio de la SRC en 1997, est sélectionné pour l'International Festival of New York (1999) et le Prix Italia Broadcasting Competition (2000). À partir des années 1990, Schafer est récompensé dans d'autres forums pour ses innovations et son dévouement. Il se mérite le Prix Molson des arts du Conseil des Arts du Canada (1993), le premier Louis Applebaum Composers Award (1999), le Jan V. Matejcek Concert Music Award de la SOCAN (2001), le prix Walter Carsen du Conseil des Arts du Canada (2005) et un Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle (2009).

Schafer est nommé membre honoraire de la Society for American Music en 2010.

Schafer est compositeur agréé du Centre de musique canadienne. Sa musique est publiée par Universal Edition, Berandol et, pour les œuvres écrites à partir de 1979, par sa propre compagnie, Arcana Editions. Ses manuscrits sont déposés à la Bibliothèque nationale du Canada (Librairie et Archives Canada), mais quelques-uns se trouvent à l'Université de Calgary.

Compositions (Sélection)

  • A Garden of Bells (1986)
  • Schafer: 5 (1991)
  • R. Murray Schafer (1993)
  • Patria: R. Murray Schafer (1996)
  • The Garden of the Heart (1997)
  • Vancouver Soundscape (1973) and Soundscape Vancouver (1996) (1997)
  • R. Murray Schafer String Quartets 1-7 (2000)
  • Once on a Windy Night: The Choral Music of R. Murray Schafer. Vol 2 (2001)
  • Letters from Mignon (2007)

Lecture supplémentaire

Liens externes

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