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I's the B'y

Chanson folklorique de Terre-Neuve dont on ne connaît pas l'auteur avec certitude. Les paroles et la musique viennent probablement de cette province. C'est une vive chanson de danse qui témoigne de la dépendance des Terre-Neuviens à la mer.

I's the B'y

Chanson folklorique de Terre-Neuve dont on ne connaît pas l'auteur avec certitude. Les paroles et la musique viennent probablement de cette province. C'est une vive chanson de danse qui témoigne de la dépendance des Terre-Neuviens à la mer. Il existe plusieurs variantes orthographiques du titre, comme « I'se the B'y » ou « I'se da Boy », entre autres.

Diffusion

Même si l'origine de cette chanson remonte peut-être aux années 1870, dans un village de pêche de Terre-Neuve, elle ne suscite aucun intérêt hors de la province avant que deux chercheurs s'intéressant aux traditions folkloriques de Terre-Neuve l'entendent et la transcrivent. En 1951, le folkloriste canadien Kenneth Peacock la découvre de la bouche de Lloyd Soper à Saint-Jean (T.-N.). Sa mélodie et ses paroles se répandent dans tout le Canada grâce à Folk Songs of Canada (1954) d'Edith Fowke et Richard Johnston qui se basent sur la transcription de Peacock. Les professeurs et élèves hors de Terre-Neuve sont avides de découvrir la musique de la nouvelle province, qui vient de se joindre au Canada il y a à peine cinq ans. « I's the B'y » devient vite la chanson favorite des classes et des chorales du pays. En 1965, la version de Peacock paraît de nouveau dans une publication des Musées nationaux du Canada.

Le deuxième chercheur à découvrir et transcrire la chanson est Gerard Doyle, un homme d'affaires terre-neuvien (1892-1956). Doyle publie « I's the B'y » dans Old-Time Songs and Poetry of Newfoundland (3e édition, 1955, Saint-Jean, T.-N.). Il distribue le recueil gratuitement dans toute la province, en partie pour publiciser son affaire de médicaments brevetés, mais surtout pour faire connaître la culture terre-neuvienne.

Enregistrements et arrangements

Au milieu des années 1950, alors que le recueil de chansons de Fowke et Johnston est publié et que le mouvement folklorique urbain provoque un regain d'intérêt dans le continent, Alan Mills enregistre « I's the B'y » sur Folk Songs of Newfoundland (Folkways Records). Depuis, « I's the B'y » est enregistrée par des groupes aussi variés que Great Big Sea (1993) et les chœurs d'Ignatius Rumboldt. Elle est arrangée pour des chœurs à quatre voix, des solos accompagnés au piano et d'autres combinaisons, comme le fait Nancy Telfer. C'est une des chansons terre-neuviennes les plus enregistrées. Un groupe de musique se nomme même « I's the B'y », et il existe des satires de la chanson. En 1997, le groupe Crooked Stovepipe y fait référence dans la chanson « I'se the B'y and All That » de l'album Pickin ' On the Rock.

Caractéristiques

Certains pensent - sûrement à tort - que « I's The B'y » est une chanson insensée, mais d'autres reconnaissent le rôle de la chanson dans la retransmission des évènements et des personnalités des avant-ports de Terre-Neuve. Les paroles, comme « Sods and rinds to cover your flakes » reflètent les termes employés couramment dans les avant-ports au moment de la création de la chanson. L'influence irlandaise et son statut de chanson de danse sont évidents. Malgré son indiscutable succès à Terre-Neuve et dans tout le Canada, les experts affirment que la version la plus connue aujourd'hui est une version urbanisée et ne témoigne qu'imparfaitement des traditions musicales des avant-ports de Terre-Neuve.

Bibliographie

Rosenberg, Neil, « The Canadianization of Newfoundland folksong; or, the Newfoundlandization of Canadian folksong », Journal of Canadian Studies, printemps 1994.

Hiscock, Philip, « Last Word on "I'se the B'y" », Downhomer Magazine, août 1998.

« Folklore »The Encyclopedia of Newfoundland and Labrador, 1997.

Lecture supplémentaire