Corbeil, (Paul) Claude
(Paul) Claude Corbeil. Basse chantante (Rimouski, Québec, 17 avril 1940). Premier prix (CMM) 1958. Ses professeurs au CMM (1955-58) furent Dina Maria Narici et Ruzena Herlinger. À 18 ans, il fit ses débuts dans La Bohème (Schaunard) avec l'Orchestre symphonique de Québec dirigé par Wilfrid Pelletier. Gagnant du Concours national de la SRC en 1962, il fut par la suite boursier de l'International Nickel Co. of Canada (1967) et remporta le deuxième grand prix au Concours international de chant de la ville de Toulouse (1969). Il débuta à Covent Garden (1965) dans I Pagliacci (Silvio), puis Billy Budd de Britten dans lequel, selon Arthur Jacobs, « il se distingua parmi les nouveaux venus par une voix superbe et par la dignité avec laquelle il interpréta l'Ami du novice » (Opera, juin 1965). La même année, il participa à la création de l' Opéra d'Aran (Mac Jorry) de Gilbert Bécaud à la PDA. Avec le Théâtre lyrique de Nouvelle-France, il joua notamment Nilakantha (Lakmé, 1965), Don Andres (La Périchole, 1966, 1967), Colline (La Bohème) et le Comte (Manon) en 1967, Raimondo (Lucia di Lammermoor, 1968) et Guglielmo (Così fan tutte, 1970). Avec cette troupe, il fit aussi une tournée au Québec dans Le Barbier de Séville (Basilio) en 1967. Lors de ses débuts avec la COC (1970), il chanta Masetto de Don Giovanni, et plus tard (1974) Zuniga de Carmen et le rôle de Barbe-bleue dans Le Château de Barbe-bleue de Bartók. Avec l'Opéra du Québec, il reprit le Comte (1973), Colline (1975) et Basilio (1976). À l'Opéra de Montréal, il participa à de nombreuses productions, notamment Le Nozze di Figaro (Figaro, 1983), Le Barbier de Séville (Basilio, 1984, 1986), Don Pasquale (Malatesta, 1985) et Carmen (Escamillo, 1988). Il s'est également fait entendre au Vancouver Opera (Leporello, Don Giovanni, 1988), à l'Edmonton Opera (Dulcamara, L'Elisir d'amore, 1989), au Manitoba Opera, à l'Opera Hamilton, à Festival Ottawa et au CNA, à la Société lyrique d'Aubigny et à l'Opéra de Québec. Sa voix de basse chantante, riche et sonore, s'adapte aussi bien à la légèreté des opéras de Rossini qu'aux exigences plus rigoureuses de l'oratorio et du récital. Il a chanté plusieurs fois avec l'OSM, l'OS de Québec, le TS et l'OCNA. À la télévision de la SRC, il interpréta notamment le Grand Inquisiteur de Don Carlo (1968) et le Bailli de Colas et Colinette (1969). Il chanta également à Lausanne (1965, 1967), à Mulhouse et dans différentes villes de France en 1969. Aux États-Unis, il tint le rôle titre de Don Giovanni à Chautauqua, N.Y. (1968), et parut aussi dans Samson et Dalila à Pittsburgh (1968), Manon avec le New York City Opera et à Los Angeles (1969), ainsi que dans Tosca (1969), Lucrezia Borgia (1969) et Otello (1971) avec le Philadelphia Lyric Opera. À partir de 1970, il s'est produit régulièrement à Miami, à la Nouvelle-Orléans et à Hawaï. Au Festival de Santa Fe, N.-Mex., il a participé à une douzaine de productions depuis 1977. En 1982, il fit un séjour de deux semaines en Chine en compagnie de Maureen Forrester et Claude Savard pour une série de récitals et de cours de maître. Un documentaire sur cette tournée a été réalisé par l'ONF (1983) sour le titre Singing : A Joy in Any Language.
Voir aussi Paul-Émile Corbeil, son père.
Discographie
Rameau Aquilon et Orithie : Lyman v da gamba, G. Baillargeon vn, M. Lagacé clavn; Fauré L'Horizon chimérique op. 118, Ropartz 4 poèmes d'après l'Intermezzo de Henri Heine : J. Lachance p; 1970; RCI 296.
Voir aussi Colas et Colinette.et DISCOGRAPHIE de l'Orchestre métropolitain.